Pourquoi traiter du point d’attaque avant les autres composantes de l’inter balise? En fait, le point d’attaque marque une transition dans l’inter balise et ce, sur deux plans essentiels.

 

Changement de vitesse de déplacement.

Le point d’attaque est l’indice ultime qui va me permettre d’arriver au poste. Nombreux sont ceux qui passent à coté du poste faute d’avoir réduit leur allure de course. Il y a, en effet, nécessité de lire avec précision l’environnement proximal de la balise .Dès lors, il est indispensable d’adopter une vitesse de déplacement adaptée. On parle de vitesse d’attaque.

 

Augmentation sensible de la charge émotionnelle.

Dans l’absolu, il n’y a aucune différence entre un point de repère, un point d’attaque ou un poste. En effet, un point de repère peut très bien être assimilé à un poste fictif par lequel ou à proximité duquel nous devons passer pour atteindre le poste réel. Même si les points de repère (ces derniers matérialisent les différents partiels) constituent des objectifs intermédiaires, psychologiquement parlant, seul le poste à atteindre semble éveiller en nous un sentiment de crainte.

C’est, en quelque sorte, l’aboutissement d’une démarche intellectuelle dont le résultat est imminent. Dès lors, l’affectif prend le pas sur la technique. La balise n’apparaît plus comme la pièce ultime d’un puzzle que j’ai, jusqu’à lors, assemblé de façon méthodique mais comme un objet dont la convoitise (acquisition obligatoire) se traduit par une forte charge émotionnelle.

En plus de cela, la découverte du poste constitue un sésame nous permettant de passer à l’inter balise suivante. Je suis dans l’obligation de trouver ce poste pour avoir le droit de continuer ma course.

En résumé, on peut dire que la réduction de la vitesse de déplacement, sur le parcours d’attaque, va contribuer à minimiser les effets de la charge émotionnelle.

Pour illustrer ceci, prenons l’exemple d’un étudiant préparant un concours ou un examen. Son année scolaire sera ponctuée de devoirs dont l’importance sera sans commune mesure avec l’examen final. Bien évidemment, meilleure sera sa préparation (travail régulier) plus grandes seront ses chances de succès. Ceci dit, dans la salle d’examen, c’est sa capacité à gérer ses émotions qui contribuera à exploiter ou non les compétences qu’il a acquises.

 

D’abord déterminer le point d’attaque.

Lorsqu’on « décortique » l’inter balise, on commence toujours par déterminer par quel élément on va atteindre le poste (la justification sera développée ultérieurement en traitant de la mémorisation). On fait ce que l’on appelle : une lecture inversée (on lit la carte en partant de l’objectif à atteindre).

Pour beaucoup, la difficulté consiste à identifier le point d’attaque. Nous verrons dans un des prochains chapitres, comment être sûr de faire le bon choix. Pour le moment, nous allons tenter d’identifier les différentes attaques possibles sur un poste.

 

Attaque directe.

C’est un type d’attaque peu fréquent sur la majeure partie des circuits. Dans ce cas de figure, le poste se trouve au milieu de nulle part. Il s’agit, en fait, de faire une visée précise à partir du point d’attaque et de progresser ensuite à vitesse réduite. L’évaluation de la distance nous séparant du poste se fait visuellement.

Personnellement, je trouve la technique du « double pas » totalement inadaptée à la C.O moderne. C’est une technique qui avait cours lorsque notre sport en était à ses premiers balbutiements (cartes au 1/25000ème, éléments cartographiques inexistants).

Bien évidemment, mes arguments ne reposent pas sur ce constat minimaliste.

En fait, je considère la course d’orientation comme un sport où l’approximatif se paie comptant.

Ceux, qui comme moi, ont déjà arpenté les forêts pour cartographier, conviendront du fait qu’il est parfois difficile de placer un élément en distance. Il nous arrive, bien souvent, de reprendre les mesures dans le sens aller puis le sens retour. Tout ceci s’effectuant sans pression et …en marchant. Alors, imaginez plutôt…

Quelle est la correction à apporter lorsque la pente est de 5%,10%,15%,… ?

Même longueur sur herbe, sable ,boue ?

Même longueur en fin de circuit qu’au début ou au premier tiers ?

Et si je tombe, j’en étais à combien déjà ? 22,23,32 ?

Je considère qu’ il ne s’agit que d’une approximation. Or je réfute toute approximation en C.O, et préfère agir de façon méthodique et précise…

Donc, pour une attaque directe, une visée précise à partir du point d’attaque est suffisante. Il suffit de conserver un cap régulier. Pour cela, n’hésitez pas à « perdre » quelques secondes pour déterminer un repère précis sur la trajectoire.

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Attaque en appui.

On parle d’attaque en appui lorsqu’un élément linéaire vous amène au poste ou vous donne un axe d’attaque.

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Attaque en canalisation.

image008Il s’agit là de « s’engouffrer » dans un entonnoir dont l’entrée est matérialisée par deux éléments.

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Attaque en opposition.

On a souvent tendance à rechercher un point d’attaque du coté où se situe le poste. Or, quelquefois, la solution consiste à rechercher la clé du coté opposé au poste.

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Attaque en parallèle.

C’est une variante de l’attaque directe. On l’utilise généralement sur un chemin (chemin, sentier ou trace). Dans ce cas, aucun point caractéristique ne semble se dégager. L’action consiste à « engager » bien avant le poste et se mettre en parallèle avec le chemin à équidistance entre chemin et poste.

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Attaque inversée.

Quand aucun point d’attaque n’est disponible avant le poste, il arrive parfois que l’on fasse une attaque inversée. Dans ce cas, ce dernier se situe derrière le poste. On peut dire que dans un cas de figure tel que celui-ci, le traceur s’est « loupé ». Mais l’erreur étant humaine, il faut, malgré tout, trouver une solution.

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